20.4.08

Victoire et défaite


Ce matin, j’ai regardé Ça balance à Paris, l’émission de Paris Première où j’étais invité pour parler de mon livre. En dehors des compliments qui font toujours plaisir , je retiens la critique selon laquelle mon livre serait un constat d’échec et le fait qu’on dise de mon enquête concernant Clearstream qu’on ne sait plus ce qui est vrai et faux.
Un des intervenants a dit (je cite de mémoire) : Avec tout ce qui a été écrit sur vous, on est en droit de douter de votre travail journalistique, êtes vous un usurpateur, un falsificateur, on sait plus ? Une autre a ajouté : A la limite peu importe.
Avec le recul, c’est difficile à accepter. Mais en même temps assez juste. Je comprends que des observateurs qui ne reprennent que les échos du monde puissent penser ce genre de choses. Je me rends compte ces jours-ci à quel point l'affaire du corbeau a fait des dégâts. A quel point on a caricaturé mon travail, à quel point on m’a sali, à quel point la multinationale a su utiliser et faire passer ce vent mauvais. Je me suis trop épuisé à rendre coup pour coup. Je ne jette pas l’éponge. Je ne me sens absolument pas perdant. J’économise mon énergie. La route est longue.

17 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Je n ai pas vu l'émission.

Mais ca m énerve toujours tous ces intervenants qui, pour justifier leur position, se basent sur ce qui est écrit sur Denis Robert, plutot que de juger son travail, les propos de Ernest Backest ou M Kempel.

Bref, comme pour d autres affaires (le 11/9 par ex.), ces intervenants préferent jouer les autruches, préferent chercher la petite bête, plutot que de suivre les indices concordants qui prouvent que les "versions officielles" sont totalement incohérentes.

Et cette volonté de fuir la vérité est la démonstration flagrante que l oligarchie tient d une poigne de fer les forces censées garantir la démocratie.

Pauvre Monde....

Quoi qu il advienne, merci à Denis Robert et à tous ceux qui, dans des domaines variés, cherchent à faire éclater la vérité contre vents et marées.

12:27  
Anonymous Anonyme said...

Le comité de soutien est-il assez actif ?
il s'agit d'une sorte d'élite citoyenne. il faudrait qu'ils soient bien conscients de leur responsabilité et de leur pouvoir qui n'est pas nul !

13:02  
Anonymous Anonyme said...

il y a aussi ATTAC-france et TRANSPARENCY qui ne vous soutiennet pas assez !
qu'en pensez-vous ?
et le show-bizz pareil, à part quelques exceptions..
tiens, on se marre aussi en voyant la propogande de soutien des médias à Mr ménard, qui se retourne maintenant complètement contre la France.
à quand leur soutien plus légitime à Denis Robert qui lutte contre le pillage des finances publiques de tous les états ?

13:15  
Anonymous Anonyme said...

Bonjour Denis,
Ces "intervenants" sont comme les polémistes qui envahissent les ondes, ils répandent des brèves de comptoir avec l'aplomb de celui qui tire sa légitimité du micro qu'il a sous le nez et de la caméra braquée sur lui.
Le fait de commencer par "avec tout ce qui a été écrit sur vous" plutôt que par "avec tout ce que vous avez écrit" montrent que ces gens ont perdu le nord, ils lisent par critique interposée et ne savent plus d'où viennent leurs discours ou leurs pensées.
Ca tombe bien, c'est précisément ce que tu dénonces dans "une affaire personnelle". Conclusion : ils ne l'ont pas lu, ils ne lisent pas, ils ne réfléchissent pas, ils sont les journalistes du copié collé et de la grande bouillie de l'information.
Je m'en vais faire un tour sur le site de Paris Première, pour le coup.
Bon gromanche
Mickaël mikabardonet@yahoo.fr

14:56  
Anonymous Anonyme said...

quels bandes de nul ses pseudo journaliste bobos, feraient de faire de l'investigation et chercher à vous aidez cé cons !!!
bien à toi denis

15:44  
Anonymous Anonyme said...

Vous êtes allé dans cette émission pour faire la promotion de votre livre.
Il vous a fallu accepter les règles du jeu.
Mais de là à tenir compte des critiques de ces gens-là....
Si cette émission permet seulement à quelques personnes de vous connaitre, vous n'aurez pas perdu votre temps.
Tenez bon!

19:49  
Anonymous Anonyme said...

salut denis,
lu " la domination du monde" et "une affaire personnelle" Etc...
à défaut de liévre, y a plus de chasseurs libres et volontaires.
dis-toi que t'es pas tout seul car l'info circule et on ne peut plus la supprimer même avec des tours de passe passe politique. Jef, ex -dst de lyon.
bjr à phipippe qui nous avait filmé à la gare de lyon il ya 10 ans déjà
amitiés toujours
lebidule26@hotmail.com

16:03  
Anonymous Anonyme said...

vu que je suis simplement un de vos lecteurs et que parmi toutes les "causes" pour lesquels je lutte celle qui devrait nous opposer aux circuits de la finance est celle dont je concede que je suis le plus démunis (en dehors de signer des pétitions, voter pour Montebourg et Peillon et encore...) je me retrouve a une place privilégié. Et lorsque que le tintouin sur "l'autre" affaire Clearstream a débuté je savais que la premiere victime serait la vérité. Ou en tout cas ce qui s'en rapprocherait le plus.
Très vite mon entourage a qui j'avais essayer d'expliquer votre travail à confondu les deux, puis totalement oublié votre travail pour ne plus que se passionner pour "le corbeau" et Sarkozy.
Oui beaucoup de dégat.
Mais avec les économistes et autres universitaires de Stop Finance et le fait que Subprimes + émeutes de la faim, il me semble qu'il y a un moment ou les gouvernement vont arreter les frais.
Ils commencent a poursuivre les fraudeurs fiscaux en allemagne avec l'aide des services secrets.
c'est un début.
A moins que les élus laissent tout tomber et prefere vivre des insurrections permanentes.
En Angleterre pour ne pas se facher un peu trop avec "son" electorat (la classe moyenne) Brown aurait décider de faire payer
le scandale des subprimes par les contribuables les plus pauvres.
(comme par hasard ceux qui ne votent plus et ne croient plus au pere noel.)
Gael

16:08  
Anonymous Anonyme said...

Déboussolé ?

Revenez aux sources, l'oganisation des services informatiques en France et dans les pays limitrophes.

Marianne vient de s'y mettre en donnant la parole aux informaticiens sur son site :

http://www.marianne2.fr/Voyage-chez-les-marchands-de-viande-de-l-informatique_a85885.html

17:47  
Anonymous Anonyme said...

salut denis ,
tiens je viens d'avoir une idée !
il parait que la coupe d'europe aura liens dans un paradis fiscal ?
y'a pas moyen il faut se servir de sa pour faire éclater ce foutu secret bancaire !
bien à toi

15:12  
Anonymous Anonyme said...

le scandale des subprimes, l'arnaque du siecle !!! 1000 milliards de dollars franchement c'est du grand n'importe quoi tout comme la dette :)
vivement la dégringolade ...

15:15  
Blogger eTo said...

Salut Denis
1er passage sur ce blog après t'avoir entendu chez Bern.
C'est marrant, jme faisais exactement la même réflection que toi dans ce billet, quand je ne sais plus quel chroniqueur mettait en perspective ton oeuvre par rapport au traitement médiatique qui lui est accordé : si tout le monde descend en flammes ton travail, c'est forcément qu'il est mauvais, ou du moins douteux...
C'est navrant que des gens de "cette qualité" n'essaient pas de se faire leur propre opinion.

Mais jtadresse un ptit message d'espoir, on est nombreux à suivre ton travail avec grand intérêt. Je déplore souvent la déliquescence du journalisme d'investigation, du journalisme tout court même, mais tu fais une exception salvatrice à la règle.

12:20  
Anonymous Anonyme said...

sarkozy en visite dans un paradis fiscal à monaco !
a t-il ouvert un compte bancaire pour détourner son salaire ?

01:07  
Anonymous Anonyme said...

Denis Robert les a vus :D
http://www.dailymotion.com/relevance/search/envahisseurs/video/x3hwgt_les-inconnus-les-envahisseurs_fun

14:38  
Anonymous Anonyme said...

moratoire pour la création du RMA !
Le RMA, «revenu maximal admissible» ?
Samedi, 28 Avril 2007

Ce n’est pas pour des raisons économiques qu’il faut s’interroger sur le RMA («revenu maximal admissible»), c’est pour des raisons politiques et morales.

C’est la fête sur les marchés boursiers. Champagne et cotillons. Depuis le 1er janvier 2007, les actionnaires des sociétés qui composent le CAC40 [1] à la Bourse de Paris ont vu leur patrimoine grossir de 131 milliards d’euros en raison de la hausse des cours des actions incluses dans cet indice. Près de deux fois plus en quinze semaines que la progression du produit intérieur brut (PIB) de la France au cours de l’ensemble de l’année 2006 (+ 72 milliards d’euros), soit près de 9 milliards d’euros par semaine (deux fois le coût du RMI).

Certes, la comparaison est critiquable puisqu’elle porte sur l’évolution respective d’un flux (le PIB) et celle d’un stock (le patrimoine) dont on sait, en outre, qu’il est détenu pour 55% environ par des non-résidents. Pour autant, le rapprochement n’est pas dénué de signification : en un peu plus d’un trimestre, les actionnaires ont accru leur richesse deux fois plus que l’ensemble des 25 millions de personnes en emploi ont permis de faire progresser la valeur créée par leur travail durant toute une année. Je vois d’ici les conclusions en forme de condamnation que certains procureurs vont se dépêcher de tirer : Taxons le capital, puisque c’est un magot qui ne cesse de grossir ! La France est riche, mais ce sont les actionnaires qui en profitent, pas les travailleurs. Prenons l’argent là où il est : à la Bourse !

Ce n’est évidemment pas si simple. D’abord parce que, s’il arrive que la Bourse monte, il lui arrive aussi de baisser, voire de s’effondrer : le «e-krach» de 2000 est encore dans les mémoires de beaucoup. La détention d’actions est un placement à risque, et pour persuader les détenteurs de capitaux de le privilégier de préférence à d’autres, il faut bien les attirer par une espérance de rémunération plus forte que la moyenne.
Ensuite, les firmes du CAC40 sont pour l’essentiel mondialisées : leurs bénéfices proviennent de leurs filiales étrangères pour une part majoritaire, et leurs actionnaires sont pour la plupart non résidents : dans un monde où la liberté de circulation des capitaux est la règle, les imposer ici plus lourdement qu’ailleurs, c’est la certitude de provoquer la délocalisation d’une partie des sièges sociaux. Enfin, et sans doute surtout, si la tendance est à la hausse des cours, c’est parce que les bénéfices des firmes cotées, et notamment l’ampleur des dividendes qu’elles versent à leurs actionnaires (100 milliards d’euros pour les firmes du CAC40), exercent un effet de levier. Ainsi, lorsque le bénéfice par action passe de 5% une année à 6% l’année suivante, le cours par action tend mathématiquement à progresser d’un cinquième, voire davantage si les opérateurs de marché anticipent que cette croissance des bénéfices se poursuivra. En moyenne, 1 euro de bénéfice en plus se traduit par 15 euros de valorisation du cours de l’action, mais cet effet de levier peut doubler si les opérateurs pensent que la croissance des bénéfices se poursuivra.

Reste que l’inégalité entre le sort des détenteurs d’actions et celui du reste de la population est choquante. Parce qu’elle justifie les rémunérations énormes que s’attribuent, en toute bonne conscience, les dirigeants des firmes concernées, ce qui pousse ensuite ceux qui sont déjà assez bien, voire très bien, lotis à s’estimer insuffisamment rémunérés. François Lenglet, dans un essai stimulant [2], rappelle qu’en 1989 le montant de la rémunération du PDG d’alors de Peugeot, Jacques Calvet, révélé par Le Canard Enchaîné, avait scandalisé. Les 2 millions de francs annuels d’alors (400.000 € d’aujourd’hui) apparaissent pourtant bien bénins au regard des dizaines de millions d’euros gagnés par une poignée de grands dirigeants, qu’ils s’appellent Antoine Zacharias, Lindsay Owen-Jones ou Noël Forgeard.
Certes, cela ne concerne que peu de monde, mais quoi qu’en dise Laurence Parisot – «un parachute doré (…) est une sécurité qui réduit l’angoisse [du dirigeant]» –, de telles sommes contribuent fortement à déliter la cohésion sociale du pays et à attiser la colère des démunis. Elles devraient faire honte à ceux qui les perçoivent ou qui les défendent parce que, quels que soient leur talent et leurs mérites, elles poussent tous les autres membres de la société à s’estimer maltraités. Ce qui engendre plus de frustrations et de colère que cela ne calme l’angoisse des bénéficiaires.

La démocratie est alors vécue comme un leurre lorsqu’elle s’accompagne de telles inégalités. Ce n’est pas pour des raisons économiques qu’il faut aujourd’hui s’interroger sur un RMA («revenu maximal admissible»), c’est pour des raisons politiques et morales.

[1] Cotation assistée en continu des 40 sociétés effectuant le plus gros volume des transactions à la Bourse de Paris.
[2] "La crise des années 30 est devant nous" par François Lenglet, éd. Perrin, 2007.

Denis CLERC pour Alternatives Economiques
nouvelle approche de la revolution :)

16:13  
Anonymous Anonyme said...

I.Johsua : «le neo-libéralisme exhume le spectre de 1929»
Selon cet économiste marxiste, les crises à répétition sont l'un des symptômes de l'économie néolibérale, responsable de l'instabilité d'un système désormais abstrait et bien loin des réalités humaines.
mariane2
http://www.marianne2.fr/I-Johsua-le-neo-liberalisme-exhume-le-spectre-de-1929-_a86497.html?PHPSESSID=46a134a7163e17555ef7dcd8ac2c5d17

14:58  
Anonymous Anonyme said...

S'infomer de votre travail prends du temps. L'anayler prends encore plus de temps. Des spécialistes de la communication savent pertinement que la fénéantise intellectuelle(qui découle de l'histoire de l' humanité) est de règle pour communiquer.Il en découle des stratégies très simple que l'on retrouve dans la publicité:

-Répétition des message qui doivent passer

-Association avec des emotions simples dans les argumentaires et contres-argumentaires(exemple: "tu trouves pas çà bizarre l' histoire de l' avion qui se serait ecrasé sur le pentagone? "Ouais mais toi t'es de gauche, c'est normal que t'y crois pas).

-Des contres argumentations systématiques pour que l'avis du celui qui "ment" donne facilement l'impression d' avoir une "vérité" à defendre puisqu'il réagit constamment

-Enfin ce que des spécialistes appellent le glissement cognitif:
Une argumentation claire, rationnelle, avérée et vérifiable dans laquelle se glisse quelques erreurs qui ne dépareilleront pas le discourt, qui résisteront à la plupart des vérifications mais qui influenceront l'auditeur dans le sens choisi.

Je n' ai pas vu l'emission, mais je suis agent RATP et je pense qu'une personne qui est habituée aux medias doit savoir ce que je viens d' ecrire. Soit c'est une feignasse intellectuelle soit elle a intérét à défendre l'opinion qu'elle a defendu pour des raisons profondement egoiste

17:06  

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